Ensuite
en accomplissant des actions simples et quotidiennes (s’asseoir,
marcher, porter quelque chose) on vous montre qu’elles peuvent
se faire sans tension et sans fatigue, en renonçant aux mobilisations
musculaires habituelles. Cela entraîne une sensation de légèreté
et un fonctionnement coordonné de l’ensemble du corps.
Il n’y a aucune posture à adopter et à tenir.
C’est le renoncement à la sur-mobilisation qui vous
donne (ou vous redonne) une meilleure harmonisation de votre structure,
en en allongeant les courbes et en rendant les fixités inutiles,
en défaisant les tensions qu’on se croit obligé
de lui infliger.
Ensuite on peut se confronter à des activités plus
complexes : jouer d’un instrument par exemple, ou écrire
ou rester debout longtemps ou jongler etc…
On expérimente alors ce que nous a appris l’étape
précédente.
Chaque personne a ses croyances et ses habitudes et il s’agit
pour le professeur de les comprendre et d’en parler et d’expérimenter
avec l’élève ce que donne le renoncement à
celles-ci
Puis on peut s’allonger au sol ou sur une table et laisser
le professeur vous bouger en vous demandant d’inhiber toute
participation volontaire au mouvement de façon à réveiller
l’ensemble du système musculaire qui est la plupart
du temps à la fois sur-utilisé pour certaines parties
et sous-utilisé pour d’autres.
C’est un moment important, où, n’ayant plus
à "lutter contre la pesanteur" comme on le fait
d’habitude, on peut ressentir l’unité de notre
système et se rendre compte que nous ne sommes pas un assemblage
de morceaux mais un système cohérent qui fonctionne
ensemble.
Ce système est le vôtre et il a ses particularités,
sa forme personnelle, même s’il obéit aux lois
du vivant et de la physique (réponse à l’attraction
terrestre et équilibre pression interne-pression atmosphérique).
Il ne s’agit pas d’aligner les êtres humains sur
une même forme mais de favoriser la coordination et l’unité
de chacun à travers sa forme personnelle.
|