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La Technique F. Mathias Alexander



 

 

 

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A propos du contrôle primaire

   

Une certaine relation
entre la tête le cou et le dos


Alexander définit ainsi cette notion : une certaine relation entre la tête le cou et le dos. Celle-ci s’instaurerait à partir d’une directive (pensée et non agie) donnée au cou d’être libre, d’une seconde directive donnée à la tête d’aller vers le haut et vers l’avant et d’une troisième donnée au dos de s’allonger et de s’élargir -toujours en pensée et sans agir-, puis de penser ces trois directives "l’une après l’autre et toutes ensemble".
L’état de coordination générale qui en résulte est ce qui permet un fonctionnement optimal dans toutes les activités.
La "porte d’entrée" est donc la liberté du cou.
En effet, la baisse de tension dans le cou change légèrement l’orientation de la colonne cervicale, ce qui entraîne un changement de relation du crâne avec celle-ci :

cette relation devient une relation d’élasticité et non plus d’appui, la tête va vers l’avant et vers le haut dans un petit mouvement assez complexe qui tient au centre de gravité propre à la tête.
S’il est nécessaire d’avoir le dos présent à l’esprit c’est pour laisser se propager la qualité des tissus du cou tout le long du dos, les tissus du dos n’étant que la continuité de ceux du cou. Cette unité "tête-cou-dos" ou, plus justement cou-tête-dos ne doit évidemment pas être considérée comme un axe, mais comme ce qui permet l’existence d’un axe c’est-à-dire d’une force centrale de réponse à la gravité qui est assurée de manière réflexe par notre structure lorsque les diverses tensions, raccourcissements, rétrécissements ne nous obligent pas à nous battre pour compenser les déséquilibres que nous avons nous-mêmes installés.



Pourquoi ces déséquilibres s’installent-ils ?


La question qui se pose est : pourquoi ces déséquilibres s’installent-ils ?
Il me paraît que la réponse tient dans la complexité de l’être humain et la coexistence – non pacifique- en lui de deux ordres d’existence (matière et pensée), qui entraîne une sorte de spécification naïve de deux territoires, l’un dévolu à la pensée (la tête), l’autre étant la matière (le corps).
Ceci engendre facilement une rupture de l’unité du système, la tête étant vécue comme organe de contrôle, de direction, comme étant la pensée.

Il devient clair alors que ceci est la cause des perturbations de la relation crâne-colonne ou tête-cou et on peut mieux comprendre la perfection fonctionnelle animale comparée à nos multiples inconforts qui souvent nous minent, qu’on en ait conscience ou pas.
Réintégrer –ou intégrer- la tête comme corps, comme matière, homogène au système tout entier permet d’avoir raison des effets de cette coupure et de favoriser l’état de grâce qui nous envahit quelquefois et que nous aimerions tant vivre plus souvent.


 
© Renaude Gosset