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La Technique F. Mathias Alexander



 

 

 

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La gravité : une alliée.
Réponse réflexe à la gravité


Nous pouvons nous définir comme un lieu délimité par une frontière et qui se trouve lui-même dans un espace animé par des forces qui jouent sur nous comme sur tous les objets du monde. La principale de ces forces est la gravité et elle n’est pas seulement une force qui nous fixe au sol, mais aussi une force organisatrice de notre système vivant, qui lui donne sa cohérence et son efficacité.  

Ce qui veut dire que nous dépendons de forces extérieures à notre espace propre.


Mais, contrairement à ce qu’on pourrait croire, la gravité n’est pas toute puissante sur nous. Nous arrivons à en gêner l’efficacité parce que nous croyons devoir nous tenir, hors de toute prise en considération de ces forces dans lesquelles nous sommes pris et qui seraient à notre service si nous les laissions libres d’agir. Mais nous avons pris l’habitude de nous considérer comme les maîtres -je devrais plutôt dire les esclaves-, seuls et isolés dans le monde, de notre station debout, de nos gestes, de notre habileté, de notre virtuosité.

La première chose à faire, à mon avis, pour sortir de là, serait de prendre conscience de la liaison entre nous et l’espace dans lequel nous vivons, de cesser de nous considérer comme des systèmes isolés.

La deuxième serait de comprendre, d’apprendre que nous disposons d’un système réflexe infatigable qui répond à l’attraction terrestre de manière permanente (mais qui échappe à notre perception) et que ce jeu de forces est capable de nous porter et de nous organiser.


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Cette réponse, bien que réflexe, est souvent entravée par des "sur-mobilisations" musculaires que l’on croit utiles ou même indispensables, parce qu’elles nous renvoient des sensations de sécurité et de maîtrise.
Cette sorte de sécurité et de maîtrise -qui se caractérise par des fixités articulaires, des contractions musculaires inutiles, des appuis rigides et lourds- interdit la souplesse, le confort, la capacité de réponse libre, rapide et adaptée et le plaisir d’agir..

Il ne s’agit pas de "se détendre" de la manière généralement pratiquée (laisser tomber les épaules, se sentir lourd etc…) qui aboutit à une chute du tonus nécessaire à l’action, mais de laisser se produire un tonus juste et une coordination optimale en renonçant à nos tactiques habituelles d’entrée dans l’activité.
La Technique Alexander est l’apprentissage d’un nouveau mode de relation à l’activité, quelle qu’elle soit.


 
© Renaude Gosset