Page 10 - #BalanceTonPresident
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Prélude
peurs et à la soumission générale, la tâche est rude. Nous n’avons plus
le choix, car ce n’est qu’en nous battant que nous retrouverons un peu
de tout ce que le président nous a déjà fait perdre.
Au pays des Droits de l’homme, nous avons perdu nos droits et nos
libertés fondamentales. Au pays de Macron, les industries et entre-
prises florissantes ont été vendues, les emplois ont disparu. Pour ceux
qui existent encore, les salaires ont fondu et les conditions de travail
se sont dégradées. Les chômeurs sont sommés de se débrouiller avec
le toujours moins qu’on leur octroie chaque mois, associé à toujours
plus de contraintes. Quant aux précaires, aux pauvres, aux SDF et aux
réfugiés, ils n’ont plus qu’à crever.
Des petites phrases du président aux décrets qui nous pourrissent
la vie, notre quotidien est désormais rythmé par des injonctions, des
obligations et des interdictions décidées en haut lieu, et parfois votées
par une Assemblée en pleine déshérence, après deux ans de manifesta-
tions et un virus mortel. Je raconte comment nous luttons contre tout
cela, et surtout contre un président qui n’en fait qu’à sa tête, à moins
qu’il ne soit, lui aussi, soumis aux ordres venus d’encore plus haut.
La conspiration n’est pas ma tasse de thé, car il est trop facile de
croire que tout est joué d’avance, que nous ne maîtrisons plus rien et
que tous les «bigs» du Nouveau Monde n’en veulent qu’à notre argent
ou à nos données. Quand bien même ce serait le cas, il ne tient qu’à
nous de ne pas nous laisser absorber par ces univers dévastateurs de
nos libertés individuelles et collectives.
Tant de gens sont sidérés par l’impunité que s’octroient les dirigeants
du monde, et de notre pays en particulier. Tant de gens sont inquiets
de notre avenir et de celui de la planète. Mais tant d’autres (ou les
mêmes) continuent de consommer à outrance, de commander via ces
géants de l’exploitation humaine, destructeurs d’acquis sociaux, sous
couvert d’avancées technologiques.
Je vous écris depuis le deuxième confinement où tout le monde
travaille, où les enfants vont à l’école, mais où les librairies, les restos
et les marchands de vêtements sont fermés. On a réussi à garder le
PQ à la vente, et personne ne sait plus quoi penser des chiffres et des
médecins. Les groupes armés se déchaînent sous les ordres des préfets,
avec la bénédiction du ministre de l’Intérieur en train de faire voter
une loi dont l’article
interdit la diffusion des images de leurs
exactions. Nous en sommes donc là du quinquennat, à la merci d’une
nouvelle loi, et j’en suis encore à me demander, après tant et tant
d’années, à quoi ça sert tout ça, à quoi ça sert en bref de se battre.