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1 er avril
Ce n’est pas comme si, à la fin, tous ces décideurs de nos droits et
devoirs, exempts des leurs, n’allaient pas le payer très cher. Bien sûr,
nous rirons jaune quand nous en sortirons, mais en attendant, et pour
revenir à nos moutons, le confinement ne vaincra pas notre détermi-
nation.
Ça continue et c’est insupportable [J16-17] 3 avril
De tous les côtés, les soignants dérouillent et nous n’avons rien d’autre
à leur proposer que des croissants ou des mercis. Personne, j’entends
au Gouvernement, personne ne s’est excusé, personne ne leur a dit :
«C’est bon, on a compris, on lâche la thune qu’il faut ». La reconnais-
sance de leur dévouement n’est qu’un leurre, ils ne s’y trompent pas
et ne disent pas merci.
Certains se sont mis à poil pour témoigner de la situation sanitaire
dont ils sont aussi les victimes.
Éric Tricot, infirmier anesthésiste à l’hôpital Henri-Mondor de
Créteil, accuse et demande aux politiques de se taire, il ne les supporte
plus.
Sophie, infirmière à domicile, accuse le président de non-assistance
aux soignants en danger de mort et d’envoyer son armée blanche sans
armes. Elle accuse le Gouvernement d’être responsable du génocide
des bouses blanches.
Anne-Sophie parle des auxiliaires de vie sociale et aides à domicile.
Elle ne décolère pas et s’adresse à Macron et Salomon pour réclamer
encore et encore du gel et des masques. Elle les invite à venir partager
un peu de leur quotidien, sans masque évidemment.
« On n’oubliera personne ! » Un médecin dénonce la composition de
la commission d’enquête. Il a honte et se porte volontaire pour coor-
donner les plaintes.
Christophe Prudhomme, porte-parole des médecins urgentistes,
fait un état des lieux consternant et prévient, lui aussi, de ce qui va
tomber sur la tête des décideurs à la fin du film.
Caroline Fiat, aide-soignante, députée lfi, s’adressait à ses collègues
de l’Assemblée en juillet
0. Aujourd’hui, elle est au front.
Et pour se détendre, un dessin de Goutal, un malade dans son lit
d’hôpital : « Vous m’avez sauvé ! J’ai l’impression qu’on se connaît ?!
- L’infirmière : Je suis celle que vous tabassiez lorsqu’elle défendait
l’hôpital public. »