Page 65 - #BalanceTonPresident
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Vous paierez !


           Mais quel est ce peuple ? Il ne s’agit plus de juifs comme au temps
          d’Hitler, mais de tout un peuple englué dans le rythme de la finance
          mondiale. Il faudrait tuer les pauvres, et puis les vieux, les malades et
          les handicapés. Ce serait une solution, mais vous n’osez pas la décliner
          ainsi, pas encore. Les premiers tests de torture, gazage, intimidation,
          désinformation sont concluants, mais il vous reste encore plus de deux
          ans pour peaufiner l’éradication du pauvre, partie non négligeable du
          peuple.
           Vous savez que pour durer, l’endoctrinement, euh pardon, l’éduca-
          tion est un élément clé. Ainsi, Pétain avait promu au rang de priorités
          nationales le travail, la discipline et le respect de l’ordre, autrement
          dit, Travail, Famille, Patrie, au détriment de Liberté, Égalité, Fraternité.
          Dès leur plus jeune âge, les enfants entonnaient chaque matin un
          chant à la gloire du Maréchal, tandis que l’on ouvrait des Chantiers
          de jeunesse partout dans le pays. Sous couvert d’une sorte de stage
          scout (le service militaire ayant été supprimé à l’armistice), les jeunes
          y passaient huit mois à avaler les valeurs de la Révolution nationale
          promise.
           Quel bon élève vous faites, monsieur le président ! Avec vos volon-
          taires pour le Service national universel (snu) on s’y croirait. Réveil à
          ‰h†0, levée du drapeau et Marseillaise, uniformes, téléphone interdit
          la journée et extinction des feux à ……h†0, voilà un programme qui
          va pouvoir jeter les bases d’une contre-révolution efficace. Pour mieux
          les préparer, votre ministre de l’Intérieur fait du zèle avec des cours
          de travaux pratiques à des élèves de maternelle et celui de l’Éducation
          instaure la présence des drapeaux français et européen dans les salles
          de classe. Il rappelle aussi fermement l’obligation d’apprendre par
          cœur les paroles de notre chant de guerre national.
           Je vous l’accorde, vous n’êtes pas le seul collabo, beaucoup de Fran-
          çais tiennent leur rang en la matière. Avec la seule écoute des médias
          à votre solde, via leurs patrons, ils s’en tirent à bon compte en se taisant
          ou en aidant l’ennemi à fructifier, ramassant leur part au passage, si
          minime soit-elle. Peu leur importe que des gens crèvent sur le bitume
         ou dans toutes les mers du monde tant que leurs profits augmentent.
         Ils seront morts depuis longtemps quand la planète explosera ou
         n’aura plus d’eau, d’air ou de nourriture, ils s’en foutent. Après moi le
         déluge, pense le collabo.
           Votre Gouvernement, c’est un peu Vichy. Je veux dire, un monde à
         part du reste du pays, retranché dans sa conviction de sauver la France.
            Persuadé de votre légitimité à avoir pactisé avec l’envahisseur, vous

                                                                   ‰†
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