Page 127 - #BalanceTonPresident
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Manu, t’es foutu, les Gaulois sont dans la rue, Même Macron,
          même combat, Macron : démission, en prison, rends le pognon,
          Ô tête de con…, Macron, casse-toi, le peuple ne veut plus te voir!
                                                   Slogans Gilets jaunes







          27 novembre 2019

          #BalanceTonPresident

          Je n’arrête pas de voir des gens autour de moi qui n’en peuvent
          plus. Moi-même, je commence à craquer sérieusement, mais je
          tiens bon, car je vois bien que le mouvement prend de l’ampleur.
          Même parmi les plus fervents soutiens du président, les langues
          se délient, les reproches se précisent, les rats se dispersent.



           De tous les invités aux nombreux gueuletons servis au ministère de
          l’Économie, de l’Industrie et du Numérique durant le Gouvernement
          Valls…, il ne reste plus grand monde. Mais de ceux-là, il m’est égal. Je
          pense plutôt à tout ce monde qui avait voté contre, ou en y croyant,
          ou pour éviter le pire. Tout ce monde qui depuis un an se réveille et
          tente de faire entendre sa voix, la voix du peuple. Je pense à tout ce qui
          a été détruit en quelques années et les conditions de vie trop souvent
          précaires, réservées à des millions de personnes vivant dans le pays.
           Dans des temps pas si lointains, en travaillant, même à temps par-
          tiel, je pouvais nourrir mes enfants. Heureusement, maintenant qu’ils
         sont grands, je n’ai plus que moi à sustenter, alors je ne me plains pas
         trop, mais tout de même, avec ‡ˆ0 euros par mois, c’est difficile.
         Quand je suis allée sur les ronds-points au mois de décembre dernier,
          j’ai vu que, même en travaillant à temps plein, en cumulant parfois
          plusieurs boulots, la plupart ne s’en sortaient pas. Il y avait les petits
          salaires, comme ceux des métiers de l’aide à la personne, mais aussi
          des employés un peu plus « fortunés », des commerçants, des petits
          patrons… Chacun se disait asphyxié et plus personne n’arrivait à vivre.
           Les uns payaient trop de taxes ou d’impôts, les autres voyaient le
         calcul de leurs droits aux aides sociales commencer à diminuer.

                                                                  „…ˆ
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