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« Le  fait  de  pénétrer  ou  de  se  maintenir  dans  l’enceinte  d’un
          établissement d’enseignement scolaire sans y être habilité […] ou
          y avoir été autorisé par les autorités compétentes, dans le but de
          troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement, est puni
          d’un an d’emprisonnement et de 7500€ d’amende. »
                                              art. 431-22 du Code pénal




          22 septembre 2020

          Du garde-à-vous à la garde à vue

          Trois semaines après la rentrée, les esprits ne se sont pas refroi-
          dis quant au port du masque dans les établissements scolaires.
          Les enfants, les parents, les profs, tout le monde se plaint et
          parmi les fonctionnaires, certains abusent de leurs pouvoirs pour
          se protéger. Du virus ? Des parents ? Ou de leur hiérarchie ?



           Il y a quinze jours, dans Touchez pas à nos gosses !, je racontais les
            premiers émois de cette rentrée sous haute surveillance avec la police
          armée devant les collèges et les lycées. Plus rentable, la verbalisation
          a depuis remplacé l’intimidation et les troupes ont désormais loisir
          de sévir où bon leur semble, à raison de „†ˆeuros par tête de pipe.
          Les parents n’avaient pas encore testé la garde à vue pour raison de
          santé de leur enfant, c’est fait !
           Les mots échangés dans les carnets de liaison entre des enseignants
          chargés de faire régner les ordres, ou les dictées des commandements
          en vigueur, n’y suffisaient plus pour faire entendre raison à ces incons-
          cients de parents. La Gendarmerie est entrée en scène pour régler les
          différends, et c’est comme ça que Jennifair s’est retrouvée en garde à
          vue toute la journée du „‹ septembre. Son fils est asthmatique, mais
          le collège ne voulait rien entendre des certificats médicaux fournis
          pour l’exempter du port du masque. Ils finissent par convenir d’une
          visière, mais il est mis à l’écart, au fond de la classe, et empêché de
          participer aux travaux de groupe. Il craque et ne veut même plus de
          cette visière qui lui fait mal aux yeux.
           De désagréments en péripéties, le collège a donc fait appel à la
          Gendarmerie . À la fin de la garde à vue de Jennifair, le parquet du

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