Page 241 - #BalanceTonPresident
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Nous vivions au sein d’un État de droit devenu état d’urgence
          pour cause d’attentats, puis d’urgence sanitaire en raison de la
          pandémie.  L’état  de  siège  est  proche,  en  attendant  la  loi
          martiale, soit la suspension totale des libertés fondamentales des
          citoyens.






          12 septembre 2020

          Il est interdit…

          De mon temps, on disait interdit d’interdire, mais je ne dois plus
          vivre avec mon temps ! Les interdits pleuvent et tombent au petit
          bonheur la chance, selon que l’on en a ou pas. À force, je ne les
          compte plus, mais l’effet de masse m’écrase ou me réveille, c’est
          selon.



           Je crois que le règne de ce président nous aura infligé le plus grand
          nombre de restrictions depuis très, très, longtemps. Ce qu’il ne fait
          pas lui-même ou son Gouvernement, il en charge ses sbires départe-
          mentaux. Ainsi, pour peu qu’un titre de préfet lui ait été attribué, le
          haut fonctionnaire se lâche à corps préfectoral perdu dans la course
          aux empêchements.
           La crise sanitaire orchestrée par les suppôts de l’industrie phar-
          maceutique est venue à la rescousse de l’impuissance de cet État à
          nous  faire  taire.  Ils  avaient  beau  interdire  les  manifs,  les  pas
          contents et les furieux descendaient encore et toujours dans la rue.
          Les  centres-villes  de  nos  provinces  étaient  gardés  comme  des
          joyaux de zones aseptisés où rien ne devait se passer, sinon de la
          surconsommation. Des terrasses bondées, des magasins bien acha-
          landés, et le client lambda d’être protégé des hordes de sauvages.
          Les Parisiens étaient blasés, ne portant plus aucune attention, sinon
          à les mépriser ou les insulter, à ces gueulards venus déposer les
            désordres du Gouvernement devant leur porte. Les touristes se
            régalaient sur les Champs, et la presse étrangère dressait un tableau
          pas trop reluisant de cette présidence qui devait rapporter beaucoup
          d’argent, et qui nous a déjà tant coûté.

                                                                  …†9
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