Page 242 - #BalanceTonPresident
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12 septembre 2020
Donc, faute de réussir à contenir les mécontents, c’est à point qu’est
arrivé le virus inespéré. De quoi tout réglementer, tout interdire, tout
surveiller et tous nous enfermer. C’est même sans alcool que le préfet
du Morbihan avait décidé de calfeutrer la population, avant de se ra-
viser quelques jours plus tard. Dans les Yvelines, les parcs et jardins
étaient interdits d’accès dès le mois de mars. Les marchés étaient in-
terdits, mais les grandes surfaces accessibles avec auto-autorisation
de sortir (enfin un peu de liberté !). Nous ne pouvions être à deux dans
une voiture sans nous faire arrêter, tandis qu’ « une personne par cha-
riot » est toujours d’actualité dans les rayons des supermarchés. À la
distanciation sociale, ils ont préféré dire distanciation physique. Ne
plus se toucher, ne plus s’embrasser, et maintenant, ne plus se sourire
et ne rien comprendre à ce que l’autre raconte derrière son masque.
Nous n’avions même plus le droit de rendre visite aux vieux qui
s’emmerdent à cent sous de l’heure dans leurs mouroirs payé à prix
d’or, ni même le droit de les enterrer, juste de les voir parqués dans
des boîtes de conservation dans les chambres froides de Rungis. Les
enfants, désignés coupables de contagion, n’avaient plus le droit de
rentrer dans les magasins, ni de faire du patin à roulettes, ni de chanter,
ni de danser, ni de s’instruire en dehors du foyer. Je ne sais plus tout
ce qu’on nous avait interdit, on aurait plus vite fait de lister ce qui
était encore autorisé. Et Darmanin est arrivé.
Désormais, les associations non mandatées ne pourront plus servir
de repas gratuits aux migrants de Calais. Laissons-les crever de faim
plutôt que du virus, mais le virus, c’est lui ! Ce ministre, adepte de
celui qu’on avait imaginé comme le pire de ceux de l’Intérieur, avant
qu’il nous en mette pour cinq ans. Il a fait des petits, mais celui-ci n’a
pas bien appris sa leçon, car c’est sous le règne de son mentor que la
non-interdiction de filmer la police a été confirmée. Môsieur le mi-
nistre de l’Intérieur n’en fait qu’à sa tête et vient de remettre un peu
d’huile sur le feu en envisageant d’interdire cette pratique . À quand
l’interdiction des témoignages sur ses pratiques nauséabondes d’élu?
Non content de porter plainte contre Jérôme Rodriguez pour
insulte gravissime à l’encontre de ses milices, pour ce samedi
sep-
tembre, acte
des Gilets jaunes, il a organisé avec son complice de la
préfecture de Police de Paris, son plus beau quadrillage de la capitale
et a fait passer le message à ses amis de la radio : même pas peur !
Nous non plus !
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