Page 145 - #BalanceTonPresident
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« L’usage juste et proportionné de la force est ce qui sépare la
démocratie de l’arbitraire, ce qui distingue l’ordre et la brutalité.»
Christophe Castaner, le 13 janvier 2020
22 janvier 2020
Le führer
Il convient désormais de nommer le dictateur et son führerprinzip
d’extermination des masses. J’entends d’ici tous les bien-pensants
offusqués de la comparaison, mais nous en avons marre de crever
sous les gaz envoyés par des troupes déchaînées, aux ordres du
plus sauvage de nos dirigeants depuis Pétain.
Comment devrait-on sinon nommer le dirigeant d’un pays où plus
rien n’est possible que la raison du plus fort ? Un pays où pendant plus
d’un an, chaque semaine, le pouvoir empoissonne à l’arme chimique,
mutile à l’arme de guerre, tue sans vergogne des enfants dansants, des
grands-mères à leur fenêtre ou des livreurs récalcitrants. Comment
doit-on dire quand aucune parole, aucun acte ne peuvent faire dévier
le chef de sa raison, la seule qui vaille à ses yeux ?
Nous n’aurions pas le droit de dire gazés, car on réserve ce terme
aux victimes des camps de concentration de la Deuxième Guerre
mondiale. Aujourd’hui, les effets des produits utilisés, à forte dose et
à répétition, sont considérables. Les femmes sont sujettes à d’impor-
tants dérèglements hormonaux, ont peur d’avoir des enfants, sans
compter les femmes enceintes qui vivent dans l’angoisse des réper-
cussions sur leur grossesse et leur enfant. Celles qui se rebellent encore
sont frappées, traînées au sol, insultées, humiliées, par des hommes en
armes, quand ce ne sont pas des femmes en tête de commandement,
prêtes à faire crever sur place leurs sœurs, leurs mères, leurs grands-
mères. Si ne nous protégions pas, ces gaz nous feraient mourir et je ne
vois pas la différence avec les pratiques nazies. La technique est tou-
jours la même : séparation du cortège, rues bloquées, des manifestants