Page 19 - #BalanceTonPresident
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« Cette solidarité peut-elle s’accompagner de contreparties?[...]
Qu’est-ce qu’on demande à ceux qui bénéficient de la solidarité,
est-ce qu’on demande quelque chose, et si oui, quoi?»
Édouard Philippe, le 15 février 2019
16 février 2019
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Il va bien falloir un jour que le binôme à la tête du pays arrête
ses sorties intempestives. Quand ce n’est pas l’un, c’est l’autre, et
aujourd’hui, le Premier ministre est content de lui, de sa dernière
provocation.
Sa conviction personnelle est que compte tenu de la situation du
pays, les bénéficiaires des aides sociales devraient une contrepartie à
la société. C’est vrai que ça coûte un pognon de dingue tous ces gens
qui ne font rien qu’à rester toujours sur le même trottoir, sans jamais
traverser la rue. La solidarité doit aller dans les deux sens, nous dit-il.
Il sait le sujet explosif, mais il aime ça, surtout en cette période de ré-
voltes sociales, il n’a pas pu s’empêcher.
Pourquoi apporter des réponses consensuelles, modérées, quand on
peut mettre de l’huile sur le feu ? La stratégie est bien de diviser pour
mieux régner. Après avoir laissé faire les casseurs pendant des semaines,
traité les Gilets jaunes d’extrémistes de tous les bords pour justifier
les milliers d’arrestations, organisé une violence policière dévastatrice,
le Premier ministre désigne aujourd’hui les pauvres qui toucheraient
autant, voire plus, que des travailleurs.
Il ne sait pas ce qu’implique de vivre avec un Smic, alors comment
imaginer la vie au Rsa? Ce n’est en effet pas concevable, alors les spé-
cialistes additionnent les aides sociales pour tenter de démontrer que
les allocataires des minimas ne font aucun effort, ils pourraient au
moins participer à l’intérêt général ! Désignons-les encore comme des
coupables, réservons-leur tous les petits boulots de merde pour justi-
fier leurs 0€/mois, et une fois encore, provoquons la division.