Page 18 - #BalanceTonPresident
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12 février 2019
Carron. Ils ont même pu en parler autour d’un verre. Trop bien ! C’est
à hurler de lire tous les témoignages de celles et ceux qui n’ont pas
été entendus, qui ont supplié l’arrêt des hostilités de leurs « confrères»,
sous le regard passif d’autres mâles.
Malgré #MeToo, les horreurs de ces abjects personnages auront mis
du temps à sortir, protégés qu’ils étaient par la « passive » complicité
de leurs collègues et autres directeurs de rédaction. Mais depuis
#MeToo, les directions des ressources humaines sont plus vigilantes
et quelques têtes tombent, en silence. On apprend donc aujourd’hui
qu’au Huffington post , ils ont réglé le problème d’un groupe privé le
mois dernier, et qu’à Vice France , c’était en
0. On découvre aussi
Martin Weill et Hugo Clément martyrisant leur camarade de
promo de l’école supérieure de journalisme de Lille. Ou encore,
Agathe Auproux , complice des canulars de Glad, chroniqueuse sur
Canal+, puis dans Touche pas à mon poste. Chaque jour, chaque heure,
un nouveau témoignage est publié, c’est terrifiant.
Mais c’est toute une génération qu’on retrouve là. Une armée de
clones formés dans les plus grandes écoles sur un modèle unique: la
crevure de hipster. Avoir recours aux pratiques les plus nauséabondes
(homophobie, racisme, grossophobie, antiféminisme…) pour les uns,
et les moins démocratiques pour d’autres (abus de pouvoir, scandales
politico-financiers…). Pratiquer humiliations, mépris, harcèlement,
mais toujours crier au loup contre les autres, parce qu’on sait qu’on est
le meilleur.
Mais ils sont les pires.