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« Le risque d’une deuxième vague, et non pas d’une réapparition,
          venant de l’hémisphère sud et revenant vers le nord, fin octobre,
          en  novembre  ou  en  décembre,  est  un  risque  qui  doit  être
          considéré. » 
               J.-F. Delfraissy, président du Conseil scientifique,  le 18 juin 2020





          28 juin 2020

          En attendant la Nouvelle Vague

          Qu’on la dise seconde, deuxième ou nouvelle, une autre vague
          nous attend, c’est certain. On ne connaît pas encore sa forme,
          son ampleur, ni sa durée, elle est un mystère que les temps
            difficiles à venir nous réservent, à moins d’en prendre les rênes.




           J’ai grandi et vécu, imprégnée de nouvelles vagues, ces temps de
          bouleversements de la société, alors quand on me parle de nouvelle
          vague, ce n’est pas à l’épidémie que je pense. La Nouvelle Vague du
            cinéma français de la fin des années cinquante racontait la vie. Celle
          que l’on ne voulait pas, celle qu’on rêvait, celle que l’on vivait. Cette
          vague de réalisateurs, d’acteurs (ou pas) a bouleversé le cinéma mon-
          dial avec trois francs, six sous, et la conviction qu’ils allaient changer
          le monde, au moins le leur.
           Soixante ans plus tard, nous attendons tous une prochaine nouvelle
         vague, mais sa teneur est âprement discutée. Certains parlent plus ou
         moins vaguement d’une recrudescence de l’épidémie dans quelques
         mois, quand d’autres misent sur un tsunami au Gouvernement avant
         le „‡ juillet. Et puis il y a la marée humaine, ressortie dans les rues
         des villes pour un torrent de revendications, plutôt que de se remettre
         à consommer à outrance, comme le président le lui avait demandé.
         Cette vague a pris de l’avance sur ses concurrentes, au mépris des
           arrêtés préfectoraux, vaguant à loisir où bon lui semble.
           À l’approche des congés d’été où nous vagabonderons plus ou moins
         près de la houle, on nous prédit les pires vagues : de licenciements, de
         dépôts de bilan, de pays en récession, de catastrophes climatiques et
         bien sûr, l’inévitable retour du terrible virus, entraînant une déferlante

                                                                  …„†
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