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1 er octobre 2019
Le
, sur Public Sénat (officine d’État), un journaliste désignait
les vraies barbaries que sont les mutilations, les mensonges organisés
sur les pratiques policières, les lois permettant les pires exactions.
Même les éditocrates de bfm, cnews, lci et France info commen-
çaient à poser la question : quel avenir pour Macron ?
Devant le siège de la France insoumise, le porte-parole du syndicat
de policiers Alliance Police nationale (inspiré du nom du réseau de
résistance qui ne rallia le bcra et la France Libre qu’au printemps
9 ?), se refusait à prendre parti pour le mouvement citoyen tout en
réclamant la même chose : de meilleures conditions de travail et des
salaires décents.
Dans le même temps, une directrice d’école se suicidait , laissant
une lettre pour dénoncer les dysfonctionnements du mammouth,
comme bon nombre d’autres agents ne pouvant plus fonctionner dans
ces conditions. Il y a aussi les
services d’urgences toujours en
grève, les pompiers pas contents, sans compter ceux contaminés à
Rouen, les retraités dans la rue, les chômeurs qui s’attendent au pire,
et puis surtout, les jeunes. Ceux-là que l’on trouvait si frais, si purs,
avec cet enthousiasme à chanter dans les rues au printemps contre le
réchauffement climatique. La parade était si belle alors que la police
matraquait et gazait tout ce qu’elle pouvait à quelques rues de là, sur
les Champs-Elysées.
C’est au mois de juin que le vent a tourné pour eux avec une brigade
de police les pulvérisant de gaz à bout portant sur un pont parisien.
Et les jeunes écolos de commencer à rallier les Gilets jaunes et inver-
sement avec, si ce n’est une convergence des luttes, une réelle bataille
contre le climat des lacrymos.
Dans la série des toxiques, les maires aussi se sont réveillés. Après
la bataille de celui du petit village de Langouët avec son arrêté mu-
nicipal interdisant les pesticides à moins de cent cinquante mètres
des habitations, nombreux sont ceux qui l’ont suivi, malgré les annu-
lations préfectorales. Des départements entiers parfois.
Des conditions de travail aux mutilations, du cyanure des lacrymos
aux pesticides, du plomb de Notre-Dame à l’amiante embrasée à
Rouen, les poisons sont partout et les vents contraires se rassemblent
peu à peu pour éloigner la dépression.
Les dirigeants de ce pays devraient commencer à sentir les rafales
de la tornade en gestation, les vents tournent, j’en suis certaine.
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